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Lectures et méditation - 2ème dimanche - dimanche 17 janvier 2021 - Année B
Une rencontre décisive
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Une rencontre décisive
Au début du Temps ordinaire, les passages tirés de l'évangile racontent les débuts de la mission de Jésus. Après le baptême de Jean où l'Esprit est descendu sur lui, Jésus peut entamer sa proclamation itinérante de la Bonne Nouvelle. Son premier soin est de se choisir des collaborateurs, les futurs Apôtres. On trouve des récits de l'appel des premiers disciples dans les quatre évangiles, mais selon différentes approches.
Aujourd'hui le passage est tiré du quatrième évangile, celui de Jean. Dimanche prochain, la liturgie proposera le récit de Marc qui présente cet épisode autrement. En Marc, Jésus appelle directement deux pêcheurs, Simon et André, qui sont frères; puis deux autres pêcheurs, qui sont frères également : Jacques et Jean. Selon le quatrième évangile, la scène ne se situe pas parmi des pêcheurs, mais parmi les disciples de Jean Baptiste. En outre, ce n'est pas Jésus qui prend l'initiative de les appeler; c'est le Baptiste qui incite deux des siens à suivre Jésus, puisqu'il le désigne comme rien de moins que «l'Agneau de Dieu». Jésus va simplement accepter qu'ils le suivent. Déjà, la variété des vocations !
L'auteur du quatrième évangile ne donne pas d'emblée le nom des deux premiers disciples. Ce n'est qu'après la rencontre qu'il donnera le nom de l'un d'entre eux : André. Celui-ci ira chercher son frère Simon, sur lequel Jésus posera son regard, avant de changer son nom en Pierre. Mais le nom de l'autre restera à jamais inconnu. Nous ne saurons pas si c'est celui qui sera désigné plus tard comme « le disciple que Jésus aimait », bien que ce soit probable. Mais nous ne saurons pas non plus si ce dernier est l'apôtre Jean, même si la tradition les identifie l'un à l'autre.
En tout cas, le récit donne vraiment l'impression d'avoir été rédigé par l'un des deux protagonistes de la scène, celui qui, plutôt que de se mettre lui-même en valeur, a préféré l'anonymat. De plus, il note même l'heure de la première rencontre: la dixième heure, environ quatre heures de l'après-midi. Ce chiffre n'a probablement pas de portée symbolique mais une forte charge affective : comme le coup de foudre, au premier regard, à l'aube d'une relation amoureuse.
Texte tiré du missel des dimanches