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Lectures et méditation - Baptême du Seigneur - dimanche 10 janvier 2021 - Année B
Un baptême singulier
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Un baptême singulier
Nativité, adoration des mages, puis baptême de Jésus : entre Noël et l’Épiphanie d'une part et, d'autre part, le baptême, et même le miracle de Cana, la commémoration liturgique fait un saut d'une trentaine d'années qui vont s'écouler dans l'incognito d'une bourgade dont rien « ne peut sortir de bon ». Pourtant, les liturgies d'Orient et d'Occident ont traditionnellement rapproché ces trois événements, quoiqu'en les répartissant différemment.
Nativité, adoration des mages, puis baptême de Jésus : entre Noël et l’Épiphanie d'une part et, d'autre part, le baptême, et même le miracle de Cana, la commémoration liturgique fait un saut d'une trentaine d'années qui vont s'écouler dans l'incognito d'une bourgade dont rien « ne peut sortir de bon ». Pourtant, les liturgies d'Orient et d'Occident ont traditionnellement rapproché ces trois événements, quoiqu'en les répartissant différemment.
Dans la liturgie romaine, le baptême du Seigneur ne faisait pas l'objet d'une célébration particulière mais, depuis la fin du 8e siècle, était seulement la lecture évangélique du jour-octave de l’Épiphanie. Il a fallu attendre l'année 1960 pour qu'il soit élevé au rang de fête ; et depuis 1969, il est normalement célébré le dimanche qui suit l’Épiphanie. Cette discrétion de l'Église occidentale, qui contrastait avec la solennité que l'Orient reconnaissait à ce mystère, s'explique peut-être par le fait qu'elle craignait que l'on présente le baptême du Seigneur comme l'élévation de l'homme Jésus à la divinité, tandis que, pour l'Église, Jésus est à la fois homme et Dieu depuis le premier instant de sa conception dans le sein de la Vierge Marie.
Alors, quelle est la portée de son baptême ? C'est une théophanie, une manifestation divine, mais pas une divinisation de Jésus, car Jésus n'a pas attendu son baptême pour devenir Dieu. Cependant celui-ci est d'une grande importance dans l'histoire du salut. D'abord, la filiation divine y est révélée par une voix venant des cieux qui déclare : « Tu es mon Fils bien-aimé; en toi, je trouve ma joie» (évangile). De plus, il reçoit l'onction messianique au début de son ministère, c'est-à-dire qu'il est reconnu comme Christ, Messie; il va donc pouvoir commencer sa mission évangélique.
Cela explique que l'évangile de Marc, lu cette année, commence précisément par le récit du baptême, sans rien dire de l'enfance de Jésus. Ce baptême dans l'eau le conduira jusqu'au baptême dans le sang, parce qu'il aura été fidèle à cette mission jusqu'au bout. Enfin ce rite de la plongée dans l'eau purificatrice annonce le baptême dans l'Esprit par lequel les humains, grâce au nom de Jésus, entreront dans sa vie nouvelle en étant purifiés de leurs péchés. Bien sûr, pour Jésus lui-même, ce rite est inutile car lui n'a pas besoin d'être purifié : Jean en a bien conscience, qui préside ce baptême à son corps défendant. Mais pour nous, le baptême réalise la nouvelle naissance qui fait de nous des fils et filles de Dieu (prière d'ouverture).
Tiré du missel des dimanches