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Lectures et méditation - 4° dimanche de l'Avent - 20 décembre 2020 - Année B
« Rien n'est impossible à Dieu »
Lectures et méditation - 4° dimanche de l'Avent - 20 décembre 2020 - Année B
« Rien n'est impossible à Dieu »
L'évangile du jour est celui de l’« Annonciation ». Dans la Bible, le personnage principal des récits d'annonciation n'est pas le destinataire du message mais bien l'enfant à naître. Le récit de ce dimanche ne fait pas exception à cette tournure : c'est bien sur Jésus que l'évangéliste Luc veut attirer le regard. Dans un premier temps, l'ange Gabriel annonce à Marie que le fils qu'elle va enfanter « sera appelé Fils du Très-Haut ». Ce titre se réfère au Messie royal attendu par Israël. C'est le sens de l'oracle messianique de la première lecture : « Je te susciterai dans ta descendance un successeur, qui naîtra de toi, et je rendrai stable sa royauté. Moi, je serai pour lui un père; et lui sera pour moi un fils. »
Mais l'évangéliste Luc veut souligner que c'est par Jésus Christ que le « mystère [est] porté à la connaissance de toutes les nations » (deuxième lecture). C'est pourquoi, dans un second temps - et avec un sens certain de la pédagogie ! -, l'ange Gabriel révèle à Marie que celui qui va naître « sera appelé Fils de Dieu ». Après l'annonce du Messie attendu, vient l'expression de l'inattendu, l'inespéré : Dieu se fait homme... « Car rien n'est impossible à Dieu » (évangile).
« Le Verbe de Dieu est venu habiter dans l’homme ; il s'est fait "Fils de l'Homme" pour habituer l'homme à recevoir Dieu et pour habituer Dieu à habiter dans l'homme, comme il a plu au Père », écrira saint Irénée (Contre les hérésies III, 2, 2).
Marie, en accueillant l'inattendu, devient la parfaite image de l'Israël qui a su faire le passage de la promesse à l'accomplissement, de l'ancienne à la nouvelle alliance. « Pousse des cris de joie, fille de Sion ! » (So 3, 14) Marie engendre Jésus, tout en le recevant comme un don de Dieu. C'est ce mystère d’« un amour bâti pour toujours » (psaume) que nous allons célébrer à Noël.
Texte tiré du missel des dimanches