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Lectures et méditation 15 novembre 2020 - 33° dimanche - Année A
Augmente en nous la charité
Lectures et méditation 15 novembre 2020 - 33° dimanche - Année A
Augmente en nous la charité
Dans les deux dernières semaines de l'année liturgique sera évoquée la fin du monde. Il y a une double manière de se représenter le terme de l'histoire : comme une catastrophe ou comme une rencontre. Dans la Bible, il y a une tradition de la visite de Dieu qui vient punir les coupables, et le langage apocalyptique privilégie cette approche. Ce langage et ses images redoutables marquent de nombreux passages prophétiques, mais aussi les discours dits « eschatologiques » dans l'évangile, et le livre de l'Apocalypse. On le trouve également dans la première lettre aux Thessaloniciens : « Tout à coup, la catastrophe s'abattra sur les gens» (deuxième lecture).
C'est une manière de ranimer la vigilance des croyants.
Selon une autre manière, la fin de l'histoire terrestre est présentée comme une rencontre avec Dieu, qui est juge, certes, mais miséricordieux. Ce sera la rencontre définitive avec Jésus. Celle-ci ne doit pas susciter la crainte, mais elle suppose chez l'être humain un développement des capacités reçues. La parabole des talents en est l'illustration (évangile). Elle n'est pas une apologie du système bancaire, mais une invitation pressante à faire fructifier les dons spirituels, intellectuels, manuels, artistiques, etc., que nous avons reçus durant notre vie.
C'est le cas de la femme parfaite qui fait le bonheur de ceux qui l'entourent (première lecture). Mais il ne s'agit pas seulement, ni même d'abord, de « réussir sa vie », au plan professionnel et familial. Il s'agit de développer sa capacité d'aimer. Certains y arrivent rapidement, comme sainte Thérèse de Lisieux morte à 24 ans. D'autres y mettent plus de temps. L'important est de ne pas laisser en jachère cette capacité d'aimer. Il importe de passer du stade égoïste, tourné vers soi-même, au stade oblatif, tourné vers l'amour d'autrui. Car c'est à notre capacité d'aimer que nous serons jugés. En effet, il faut que nous soyons sur la même longueur d'onde que celui que nous allons rencontrer, Dieu, qui est amour.
C'est pourquoi « nous te prions humblement, Seigneur, augmente en nous la charité » (prière après la communion).
Tiré du missel des dimanches