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Lectures et méditation - 27°dimanche - 4 octobre 2020 - Année A
Une vigne aimée par Dieu
Lectures et méditation - 27°dimanche - 4 octobre 2020 - Année A
Une vigne aimée de Dieu
Parler de la vigne, c’est évoquer la joie que donne son produit, le vin qui réjouit le cœur de l'homme. Dans les pays de vignoble, elle implique un rude travail permanent mais ceux qui s’y adonnent ont avec la vigne une relation dépassant la simple utilité : ils aiment leur vigne. On comprend que la relation du vigneron à sa vigne soit devenue une image forte du lien d’amour qui unit Dieu à son peuple. Dans le chant du Bien-aimé à sa vigne, Isaïe précise : « La vigne du Seigneur de l’univers, c’est la maison d’Israël » (première lecture). Hélas, dès l’Ancienne Alliance, la relation fut tourmentée. Le « peuple-vigne » déçut son maître en produisant injustices et crimes.
Quand il sent la menace s’appesantir sur lui de la part des autorités religieuses de son peuple, Jésus n’hésite pas à les comparer à des vignerons sans scrupule qui accaparent la vigne à leur profit. La tension monte entre eux et le maître de la vigne qui, après leur avoir dépêché ses serviteurs en qui on peut voir les prophètes, leur envoie son propre fils. Hélas encore, cela tournera au drame.
Dans ce passage de l’évangile affleure, de manière privilégiée, la conscience qu’a Jésus d’être lui-même le fils du divin vigneron. Mais le crime dont il sera bientôt victime ne sera pas le dernier mot des relations tourmentées entre Dieu et son peuple. À la méchanceté humaine succédera, grâce à la miséricorde de Dieu, une nouvelle étape, celle du peuple nouveau produisant des fruits qui plaisent au maître de la vigne. Une autre image va exprimer cette heureuse issue : « La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle » (Ps 117), citation d’un psaume souvent utilisée pour désigner la résurrection du Christ.
Alors, « tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré » (deuxième lecture) sera pris en compte par le peuple nouveau qui, malgré ses faiblesses, fera la joie du Dieu de la paix.
Tiré du missel des dimanches