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Lectures et méditation - 22°dimanche - 30 août 2020 - Année A
À la suite du Christ
Lectures et méditation - 22°dimanche - 30 août 2020 - Année A
À la suite du Christ
L’évangile de la semaine dernière se terminait par cette étrange finale : « Jésus ordonna aux disciples de ne dire à personne que c’était lui le Christ. » La lecture de ce dimanche (évangile) éclaire cette recommandation de silence. Car la lumineuse profession de foi de Pierre (« Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Mt 16, 16) se heurte au scandale de la croix et à l'annonce par Jésus de sa mise à mort. Les disciples ne sont pas encore prêts à reconnaître Jésus dans sa qualité de Messie souffrant.
Pierre a tout laissé pour suivre Jésus, il lui est donc profondément attaché. L’annonce des souffrances et de la mort de son ami le révolte, il lui fait « de vifs reproches ». « Passe derrière moi, Satan ! », lui répond Jésus. C’est-à-dire, reprends ta juste place de disciple à ma suite. Par cette vive injonction, Jésus ne rejette pas Pierre, mais l’appelle au contraire de nouveau à sa suite, jusqu’à la mort et la résurrection.
Car l'annonce de Jésus montre à Pierre ce qu’il ne voulait justement pas voir : suivre le Christ, c’est passer par la souffrance, la mort, et enfin la résurrection. Au moment même où Pierre apparaît comme « Satan », c’est-à-dire l'adversaire de Dieu qui pousse à se soustraire à sa volonté, Jésus l'appelle à nouveau à le suivre. La conversion de Pierre se réalise à travers sa vocation même, sa mission de veiller à la construction de l'Église ; parce qu’il est la pierre de fondation, la pierre angulaire étant le Christ, il ne peut être la pierre qui fait trébucher.
L’exhortation qui suit propose aux disciples le Chemin, la Vérité, la Vie (Jn 14, 6). À sa suite, Jésus nous invite à faire acte d'abandon, à renoncer à soi-même pour passer de la mort à la gloire de la résurrection. Le chrétien doit se transformer « pour discerner quelle est la volonté de Dieu » (deuxième lecture). Pour ce faire, il lui faut écouter « la parole du Seigneur » qui est « un feu brûlant » dans son cœur (première lecture).
« La messe dresse la table aussi bien de la parole de Dieu que du Corps du Seigneur, où les fidèles sont instruits et restaurés » (Présenta¬tion Générale du Missel Romain n° 28). Ainsi, à chaque eucharistie, « je serai rassasié ; la joie sur les lèvres, je dirai ta louange » (psaume).
Tiré du missel des dimanches
