Lectures et méditations - 16° dimanche - 19 juillet 2020

Lectures et méditations - 16° dimanche - 19 juillet 2020

Bonne et mauvaise graine

La coexistence du bien et du mal, dans le monde et jusqu’au sein de l’Église, n’a jamais manqué de poser question. Dieu ne fait-il aucune différence entre l’un et l’autre ? Bien sûr que si. Dans la parabole que rapporte l’évangile de ce dimanche, c’est bien du blé qui est semé dans le champ, pour être récolté et soigneusement entreposé. L’ivraie, elle, est destinée au feu. Cependant, les deux plantes poussent ensemble, l’une à côté de l’autre, aussi longtemps qu’il est impossible de les distinguer clairement. Pas question de prendre le risque d’arracher par erreur la plante utile ! Dans le cœur de chaque homme, là aussi, le bien et le mal cohabitent. Mais l’être humain a une supériorité sur le monde végétal. Alors que l’ivraie est définitivement de l’ivraie, car c’est sa nature, l’homme a la capacité de changer de comportement, ce qui s’appelle la conversion. Il n’y a pas de fatalité du mal. Le livre de la Sagesse (première lecture)  s’en réjouit et adresse à Dieu cette louange : « À tes fils tu as donné une belle espérance : après la faute tu accordes la conversion ». La patience de Dieu est à la mesure de sa puissance.
La parabole de la graine de moutarde qui devient un arbre et celle du levain qui suffit, en petite quantité, à soulever la lourde pâte de farine constituent d’autres invitations à l’espérance. Ce qui paraît tout-petit, voire insignifiant, porte un immense potentiel de croissance et de fécondité. Ne nous laissons donc pas décourager, car nous avons un allié de poids, nous dit saint Paul dans la deuxième lecture : « L’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse ». Il nous prête sa voix pour apprendre à prier.
C’est lui qui rassemble l’Église pour qu’elle célèbre l'eucharistie. Nous y apportons le pain, issu du bel épi de blé, qui va devenir pour nous et pour le monde semence de vie éternelle.

Tiré du missel des dimanches