Lectures et méditation 15°dimanche - 12 juillet 2020 Année A

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Semailles et moisson

Semer est une dépossession et un geste de confiance. L’homme jette en terre un petit grain de blé qui, espère-t-il, recevra de quoi germer puis grandir, et enfin produire du fruit au temps fixé. Le psalmiste voit dans l’harmonie de la nature la bonté et la sagesse du Dieu créateur. Il s’en émerveille : « Tu visites la terre et tu l’abreuves, tu la combles de richesses » (psaume). Le prophète Isaïe utilise aussi cette belle image des semailles pour donner à voir l’action de la Parole divine, qui veut féconder le cœur des hommes et ne manque pas d’accomplir sa mission (première lecture).

Lorsque Jésus parle à son tour du travail du semeur, il utilise donc une référence familière à ses auditeurs. Mais il met l’accent sur la responsabilité de chacun de se rendre disponible, ou pas, pour accueillir le don de Dieu. La parole ne s’impose pas, elle met en jeu la liberté de l’être humain. Il peut arriver bien des choses au précieux grain. Dans les cœurs indifférents, il disparaît; dans les cœurs inconstants, il ne peut s’enraciner; dans les cœurs partagés, il reste stérile. Mais le semeur divin est sorti du sein du Père pour semer. Il accepte les mêmes risques que les semeurs terrestres et lance le grain à pleines mains avec une confiance inébranlable. Car il y a aussi la bonne terre, celle qui accueille le grain avec empressement et lui permet de porter tout son fruit, dans une joyeuse abondance qui répond à la générosité du geste du semeur.
En participant à cette eucharistie, nous proclamons que le Seigneur ne cesse de semer sa parole. Nous lui demandons pardon pour les semailles restées stériles et nous lui rendons grâce pour la fécondité de nos moissons.

Tiré du missel des dimanches