Lectures et méditation 14° dimanche - 5 juillet 2020 Année A

Lectures et méditation 14° dimanche - 5 juillet 2020 Année A

Un Dieu reposant

Un roi « pauvre et monté sur un âne » – monture bien moins prestigieuse que le cheval – quel paradoxe (première lecture) ! Un roi victorieux, mais pas par les armes ; qui, au lieu de courir au combat, « proclamera la paix aux nations ». Voilà bien le roi qu’il faut à Jérusalem, après l’expérience amère de la destruction puis de l’exil. « Exulte de toutes tes forces, fille de Sion ! » La joie est la signature du salut qui s’accomplit.

Dans l’évangile, Jésus laisse la louange déborder de son cœur en reconnaissant l’action de son Père qui se révèle de manière paradoxale :
Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits ». Qui, en effet, a reconnu et accueilli le Fils ? Ni les puissants, ni les savants, qui se sentent menacés dans leurs privilèges, mais les pauvres, les marginaux, les malades – ceux qui n’ont rien à perdre.
Ils reçoivent cette merveilleuse promesse : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous procurerai le repos ».

Nous pensons trop souvent qu’un chrétien doit se dépenser au service de Dieu et de ses frères, ce qui risque d’être fatigant; or voici que Jésus évoque l’inverse. Nous ne sommes pas appelés à porter le monde sur nos épaules (quel fardeau écrasant!), mais à faire l’expérience du joug bienfaisant que le Christ nous propose. Le joug peut faire penser à cette pièce de bois qui permet à deux animaux de trait d’unir leurs efforts pour mener à bien leur tâche. Le Christ accompagne chaque jour ses disciples, et c’est pourquoi « l'Esprit de Dieu habite en vous » comme l’enseigne saint Paul aux chrétiens de Rome (deuxième lecture). Cet Esprit qui a ressuscité le Christ d’entre les morts est promesse de vie pour ceux qui lui appartiennent. En participant à l’eucharistie, nous rendons grâce pour la paix et l’amour que nous recevons du Maître « doux et humble de cœur ».

Tiré du missel des dimanches